Un plan pour notre planète
Son expérience à l’international a profondément influencé sa vision du développement durable. Caroline a été à même de constater à maintes reprises sur le terrain l’impact des projets de développement sur les communautés – et particulièrement sur les femmes –, ce qui a teinté sa manière d’aborder l’ingénierie et les projets de développement. Elle a pu valider cet aspect notamment en Guinée, puisqu’elle a contribué à plusieurs grands projets de développement dans ce pays depuis 2001.
« J’ai eu le grand privilège de travailler sur les cinq continents et j’ai appris que le développement durable est un thème universel qui transcende les questions de genres, de territoires et de disciplines. Longtemps, les notions de progrès et de croissance ont été considérées en opposition avec les préoccupations sociales et environnementales. Aujourd’hui, on est en mesure d’en démontrer les avantages : avec tout projet, il y a des retombées économiques et des possibilités à saisir. Le développement durable peut être un vecteur économique, un gage de réussite sur le plan de l’acceptabilité sociale et une occasion d’innover et de faire autrement.»
Un changement dans les perceptions
Alors qu’on pourrait croire qu’il revient aux biologistes ou aux expert·e·s en environnement de trouver des solutions aux enjeux que posent les changements climatiques, on observe une volonté accrue de briser les silos. « Selon moi, le développement durable repose sur une approche multidisciplinaire. Il faut être capable de voir le projet dans son ensemble et de prendre conscience des enjeux d’ordre technique, socioéconomique et environnemental. Il faut engager un dialogue avec tous les membres de l’équipe du projet, de manière intégrée et solidaire. »
L’affaire de toutes et de tous
Sur une note plus personnelle, Caroline tient à préciser que le développement durable est une priorité qui touche chacun·e d’entre nous et qui est atteignable au quotidien. « Que ce soit à la maison, au travail, à l’école ou dans notre municipalité, on peut tou·te·s contribuer à changer les choses. »