Assurer sa pérennité en combattant la crise climatique

Les phénomènes météorologiques extrêmes marquent ce début d’été 2023 où la chaleur mondiale bat des records sous l’effet combiné du réchauffement et du phénomène El Niño. De nombreux écosystèmes et les populations qui les habitent se retrouvent vulnérables et les acteurs industriels n’y font pas exception.

Alors que nos sociétés essaient de mitiger les effets de ces événements, la notion de résilience se retrouve plus que jamais d'actualité.

Le IPCC définit la résilience comme étant « la capacité des systèmes sociaux, économiques et environnementaux à faire face à un événement extrême, à une tendance ou à une perturbation, en réagissant ou en se réorganisant de manière à préserver leur fonction, leur identité et leur structure essentielles, tout en conservant leur capacité d’adaptation, d’apprentissage et de transformation ».

Pour les acteurs industriels, elle a plusieurs facettes :

Concevoir des infrastructures adaptées aux phénomènes météorologiques extrêmes

« Les industriels opèrent des infrastructures critiques, explique Dave Olsthoorn, ing, M.Sc.A., ingénieur mécanique chez BBA. C’est pourquoi il est pressant d’identifier dans chaque projet des paramètres de conception en fonction des risques associés à sa localisation et à ses activités, et y inclure les meilleures pratiques en développement durable. »

Innover et changer ses façons d’opérer

« Les ingénieurs et scientifiques sont habitués à réagir aux problèmes auxquels ils font face, mentionne Mario Cantin, directeur environnement chez BBA. Aujourd’hui, il faut changer ce paradigme et agir de façon préventive. Concrètement, cela veut dire qu’il faut tout d’abord réduire au maximum ses émissions de CO2 puis participer à développer et à mettre en opération de nouvelles technologies qui limiteront le réchauffement climatique. »

Faire du territoire son allié pour s’adapter aux changements climatiques

« La nature fait partie de la solution, au même titre que les innovations techniques, ajoute Frédéric Gauthier, directeur de projet en environnement et développement durable chez BBA. La végétation peut nous aider, par exemple, à combattre l’érosion, à retenir l’eau ou à apporter de la fraicheur. Il faut approcher les projets avec une vision holistique et travailler de concert avec les écosystèmes. »

Adopter une gouvernance souple

La FSB Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) a identifié parmi les risques climatiques ceux de transition qui s’appliquent aux industries qui doivent s’adapter à une économie à faible émission de carbone. S’il est souhaitable que les technologies vertes se démocratisent, les entreprises doivent avoir une gouvernance suffisamment flexible pour réagir rapidement aux aléas de cette transition.

Les entreprises industrielles sont des acteurs essentiels de la transition énergétique. Pour y contribuer pleinement, elles devront cependant mettre la résilience au cœur de leur modèle d’affaires.