28 juin, 2024

Comment l’efficacité énergétique peut-elle contribuer à l’effort de décarbonation?

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Les entreprises du secteur industriel cherchent depuis longtemps à optimiser leurs coûts d’exploitation et leurs installations. Ces enjeux s’avèrent d’autant plus importants lorsque les installations sont situées en région éloignée, et encore plus en territoire nordique, où les coûts d’exploitation sont très élevés.

Dans le but de respecter les objectifs environnementaux des différents ordres de gouvernement et de lutter contre le réchauffement climatique, on cherche maintenant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Les entreprises du secteur industriel cherchent également à se démarquer avec une offre à valeur ajoutée et à produire « vert », en minimisant leur impact environnemental et en réduisant leur empreinte carbone, de façon à renforcer leur image. Dans un tel contexte, l’efficacité énergétique constitue un levier important dans la réalisation de systèmes à faible empreinte carbone.

  1. Les sources d’énergie et la stratégie

    Les énergies fossiles, tel que le propane, le gaz naturel, le gaz naturel liquéfié (GNL), et le mazout, sont utilisées parce qu’en général, elles nécessitent moins d’infrastructures et qu’elles sont accessibles, et ce, même dans les régions éloignées. Voici différentes sources d’énergie utilisées couramment pour un même profil de consommation :

  2. En règle générale, les systèmes efficaces nécessitent un investissement initial plus important, mais permettent d’obtenir une rentabilité sur le surcoût initial et de réduire ainsi les coûts d’exploitation. Plus la vision se situe à long terme, plus les systèmes efficaces à faible empreinte en carbone deviennent intéressants, pourvu que le capital d’investissement soit disponible.

    La stratégie énergétique doit donc être élaborée en fonction de plusieurs critères :

    • Emplacement géographique : valider la disponibilité et la capacité des infrastructures d’approvisionnement ainsi que les frais de transport applicables.
    • Profil de consommation : tenir compte du fait que de fortes demandes de pointe vont nécessiter des infrastructures plus importantes et avoir un impact notable sur la facture.
    • Coûts : évaluer à la fois les CAPEX (dépenses d’investissement) et les OPEX (dépenses d’exploitation).
    • Équipement : prendre en considération la disponibilité, l’efficacité (charge partielle et complète) et la qualité de l’énergie produite (température, débit/puissance).
    • Taux d’émissions de GES : s’aligner sur les objectifs de l’entreprise, l’image de l’entreprise et la fiscalité.

    L’établissement de la stratégie énergétique repose sur une analyse rigoureuse, de façon à trouver la solution qui répond le mieux à l’ensemble des enjeux. Les coûts d’investissement et la période d’amortissement des sommes investies pèsent toujours lourd dans la matrice décisionnelle, car ils ont une incidence directe sur la profitabilité des opérations et sur la rentabilité de l’investissement. Il est donc important d’avoir des systèmes efficaces, de récupérer l’énergie pour minimiser l’impact des systèmes installés et d’optimiser le montage financier. C’est dans cette optique que l’efficacité énergétique, souvent appelée économie d’énergie, devient un outil important.

  3. Les solutions

    L’efficacité énergétique vise deux grands axes, soit consommer moins et produire plus efficacement. Le développement de ces deux volets est salutaire pour la réduction de l’empreinte carbone. Il va de soi que l’utilisation d’équipements efficaces (éclairage, refroidisseur, chaudière, etc.) réduira la consommation d’énergie, mais les gains seront néanmoins limités. Pour être en mesure de rendre une installation énergétiquement efficace à un niveau supérieur, il faut jumeler les différents besoins énergétiques, c’est-à-dire qu’un rejet d’énergie doit devenir la source d’apport d’énergie pour un autre besoin. Ainsi, on limite les besoins de production et, par conséquent, la diminution de consommation d’énergie devient d’autant plus importante.

    Les solutions technologiques étant nombreuses, toute la subtilité de la stratégie à adopter réside dans l’évaluation des besoins énergétiques précis, des différents choix des technologies applicables et de leurs performances, mais aussi dans le séquencement d’implantation des différentes mesures. En effet, le séquencement de l’implantation doit être rigoureusement considéré puisqu’une mesure peut impacter négativement le rendement d’une autre mesure. Il faut donc trouver les mesures les plus porteuses pour maximiser la réduction de la consommation d’énergie et des émissions de GES, minimiser les coûts d’exploitation et optimiser l’investissement.

    Pour faciliter les échanges énergétiques, la centralisation des réseaux (refroidissement, chauffage, air comprimé, etc.) est une autre stratégie qui permet d’augmenter l’efficacité à l’échelle d’un site. La centralisation des systèmes permet de diminuer la quantité d’équipements installés, de minimiser le maintien d’actifs et d’accéder à des systèmes plus efficaces.

  4. Les critères à considérer

    Les échanges énergétiques sont possibles seulement si les qualités d’énergie en place sont adéquates, c’est-à-dire que les températures permettent l’injection d’énergie d’un système à l’autre. Les systèmes à grande efficience fonctionnent dans des conditions différentes des conditions standards (débit et température) pour permettre les transferts et maximiser l’efficacité globale en utilisant moins d’énergie. Pour s’assurer que ces différentes qualités d’énergie sont présentes, elles doivent être identifiées (p. ex. par la méthode du pincement) et les concepts de production doivent être adaptés. Il est donc important d’incorporer le développement des concepts d’efficacité énergétique au début de la phase de définition du projet et par la suite, pour en faciliter l’intégration et pour minimiser les impacts.

    Le choix de la stratégie énergétique est un vaste exercice qui doit tenir compte de plusieurs critères (emplacement géographique, budget, impact environnemental, échéancier et tarifs d’énergie). Il aura un impact important sur la quantité de GES émis. Les installations efficaces nécessitent d’être pensées en amont et orientées dès la définition du projet.

    L’efficacité énergétique s’avère un outil clé pour réduire la consommation en produisant de l’énergie efficacement ainsi que pour optimiser les investissements et les coûts d’exploitation, le tout avec une faible empreinte carbone. Nos expert·e·s se feront un plaisir de discuter des solutions disponibles avec vous.

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