Des changements à prévoir
Le 16 juin 20232,
des changements importants au RSST entreront en vigueur. Les valeurs cibles en matière d’exposition au bruit ont été revues à la baisse afin d’harmoniser davantage les normes provinciales et les normes fédérales. En effet, pour tout bruit dit « continu », le niveau sonore admissible d’une durée quotidienne maximale de huit heures diminue de 90 à 85 dB(A), alors que le coefficient d’équivalence, aussi appelé facteur de bissection, passe de Q=5 à Q=3. En ce qui concerne les bruits impulsionnels, le niveau instantané de pression acoustique de crête ne doit pas excéder 140 dB(C).
Que cela signifie-t-il concrètement?
Prenons un travailleur qui évolue dans une usine de production où 10 sources de bruit identiques génèrent chacune 80 dB(A). Le niveau sonore total est alors de 90 dB(A). Pour se conformer à la nouvelle réglementation, sans dispositif d’atténuation sonore, deux solutions s’offrent à l’employeur, soit :
- Arrêter 7 des 10 sources de bruit, permettant ainsi de réduire de 5 dB(A) le niveau de bruit total pour atteindre la valeur cible de 85 dB(A) et permettre au travailleur d’honorer un quart de huit heures;
- Maintenir en fonction les 10 sources sonores, dans lequel cas, le travailleur ne pourra pas être exposé au niveau de bruit de 90 dB(A) pendant plus de 2,5 heures.
Quant au facteur de bissection, il faut tout simplement comprendre que, lorsque le niveau de bruit augmentera de 3 dB(A), le temps d’exposition sera diminué de moitié, comme présenté au tableau suivant.