14 oct., 2022

Femme ingénieuse – Isabelle Leblanc

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En ingénierie, tu as le droit d’être une fille et tu as le droit d’être féminine. En fait, tu peux être exactement comme tu veux et ça ne change strictement rien à ta pertinence et à ta place dans cette profession… mais ça, ça peut prendre du temps et de la confiance pour l’assimiler.

  1. Malgré la progression dans la bonne direction, des biais inconscients ou sociétaux envers les femmes sont encore présents… même nous, les femmes, on en a! Trop longtemps par exemple, celles qui voulaient réussir se forçaient à être one of the boys et intégraient, consciemment ou pas, des codes, des façons de faire et des comportements typiquement dits masculins. Comme industrie, il est impératif de changer nos perceptions et de remettre en question nos réflexes pour atteindre nos objectifs d’inclusion et de diversité.

    Avec l’expérience, j’ai appris à parler sans gêne et à conscientiser respectueusement mes pairs sur la place faite aux femmes. Pour moi, c’est une priorité d’agir à ce niveau, car il existe encore trop de commentaires qui, même lorsqu’ils se veulent bienveillants, ont un impact négatif sur la confiance en soi.

    Chez BBA, j’ai la profonde certitude que tout est mis en place pour que les femmes puissent évoluer sans barrière. La preuve, c’est qu’en génie minier, nous sommes maintenant plus nombreuses que les hommes dans les postes de gestion. Selon moi, c’est notre meilleure carte de visite pour attirer plus de femmes chez nous et former les leaders de demain qui, à leur tour, influenceront de jeunes filles à choisir une carrière en génie.

    Je suis aujourd’hui vice-présidente marché mines et métaux. Mon rôle est d’établir des stratégies pour assurer notre croissance dans ce secteur. Si j’ai été choisie, c’est parce que j’aime faire collaborer les différentes disciplines de notre firme et que je suis douée pour rassembler les gens et développer une vision commune. Je vois le succès comme quelque chose de collaboratif. Lorsque l’on s’assure que tout le monde est au poste qui lui correspond et a les bons outils pour performer, alors nous avons les moyens de créer quelque chose de remarquable.

    Je suis à la bonne place professionnellement, mais j’ai beaucoup cheminé pour être à l’aise avec cette idée. J’ai toujours eu le syndrome de l’imposteur, c’est quelque chose que je partage avec énormément de femmes. Avec le temps, j’ai réalisé que ça ne partirait jamais et que je devais apprendre à vivre avec. Tout au long de ma carrière, je me suis forcée à ne pas reculer devant les situations qui représentaient des défis. Maintenant, je sais que l’adrénaline que je ressens en réussissant est beaucoup plus forte et satisfaisante que le stress que ça engendre. Alors quand les doutes apparaissent, je me prépare et je fonce!

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