Femme ingénieuse : Valérie Houle

« Quand je vois des femmes en génie, je trouve ça tout à fait normal. C’est tellement intéressant, tellement beau comme travail, pourquoi les femmes n’auraient-elles pas envie de faire ça elles aussi ? En tant qu’ingénieure civil, je suis d’abord passionnée par l’esthétisme et la complexité des structures. J’adore étudier en détail leurs comportements et réfléchir aux aspects qui permettront d’assurer le confort et la sécurité des futurs occupants.

C’est à l’avantage d’un projet qu’il soit réalisé par une équipe diversifiée. Cela apporte une pluralité de regards, d’angles d’approche et de façons d’aborder une problématique. Plus un groupe est complémentaire, moins il y a de chance d’erreur, et cela passe certainement par un meilleur équilibre entre les genres.

Au début de ma carrière, j’ai croisé quelques femmes qui m’ont inspirée, dont une qui occupait un poste de direction tout en étant mère de très jeunes enfants. Elle m’a permis de réaliser que la majorité des barrières qui nous sont inculquées, et que l’on finit par intégrer et s’imposer, ne sont pas aussi infranchissables qu’on le croit. L'audace dans ce domaine, même si ce n’est jamais facile, a tant à nous faire gagner, individuellement et collectivement !

En tant qu’adultes, nous avons également la responsabilité de déconstruire les idées préconçues et d’atténuer l’effet des stéréotypes sur nous tous. Dès la petite enfance, il faut familiariser tous les enfants avec les sciences et leur expliquer comment les disciplines qui y sont reliées peuvent concrètement nous permettre de changer le monde. Ainsi, l’on autorise les filles à se projeter dans ce monde et à se l’approprier, condition essentielle, à mon avis, pour que les prochaines générations d’ingénieur·e·s soient finalement paritaires. »