L’osmose inverse est obtenue en exerçant sur une membrane une pression supérieure à la pression osmotique sur la solution concentrée de solides totaux dissous. Cette membrane semi-perméable est constituée de polymère non cellulosique, résistante aux produits chimiques et imperméable aux plus grosses molécules, mais elle laisse passer la molécule d’eau.
Le procédé de filtration par osmose inverse est une technologie de traitement des eaux applicable à de nombreux domaines allant de la production d’eau potable jusqu’aux applications alimentaires et pharmaceutiques, en passant par le traitement des eaux de procédé pour un rejet à l’environnement et le recyclage des eaux.
Quelques usages :
- Désalinisation de l’eau de mer pour la production d’eau potable
- Concentration des sucres de canne, de betterave ou de l’eau d’érable
- Production d’eau ultrapure pour l’industrie pharmaceutique
- Traitement des eaux salines et des résidus liquides salins
- Concentration du lactosérum de l’industrie laitière
- Élimination des substances per et polyfluoroalkylées (PFAS) des eaux potables
- Maintien des eaux de chaudière et de tours de refroidissement
- Réutilisation des eaux usées industrielles
Avant la filtration par osmose inverse, un prétraitement par filtration 5 microns (ou moins) ou par ultrafiltration, si nécessaire, doit être réalisé. Néanmoins, cette technologie membranaire est sensible au colmatage par un film biologique, par les particules fines, par les colloïdes et par les composés organiques et minéraux.
Les membranes d’osmose inverse ne peuvent pas être rétrolavées comme les autres procédés de filtration (filtres à sables, ou ultrafiltration). L’alimentation de la membrane est tangentielle au flux de filtration, et cette particularité implique que des lavages chimiques doivent être faits périodiquement par un système automatisé de nettoyage en place (NEP). Le lavage de membranes doit intervenir dès que les flux de perméat diminuent, que la conductivité varie et que la perte de pression est plus grande que normale.