La transition vers le renouvelables est plus accessible que jamais et les bienfaits ne sont pas qu’environnementaux.

Lorsque l’on parle de décarboner les industries, l’utilisation des énergies renouvelables se pose comme une évidence. Avec la montée en puissance des énergies éolienne et solaire, qui s’ajoutent à l’hydroélectricité, et la retraite graduelle des sources fossiles (gaz naturel, charbon, diesel...), un nouvel écosystème énergétique se développe où les opportunités de marché abondent.

Les technologies de stockage d’énergie, comme les batteries ou les centrales hydroélectriques à réserve pompée, facilitent cette transition en diminuant les contraintes associées à l’intermittence du renouvelable et en stabilisant les réseaux.

Mais la route pour intégrer plus d'énergies renouvelables dans ses opérations peut être cahoteuse. Il faut en assurer la fiabilité, la rentabilité et le respect de l’environnement. Ceci doit se faire en considérant les attributs de tous les actifs existants et en ancrant solidement le projet dans son contexte physique et économique.

Alors, comment optimiser le processus qui mène à l’utilisation des énergies renouvelables?

« Il est d’abord essentiel de répondre à deux questions, explique Francois Vitez, vice-président, marchés énergie électrique et renouvelable, :

1. Quels sont les besoins du réseau/utilisateur?
2. Quelles sont les ressources énergétiques accessibles?

Les besoins des réseaux se traduisent en source de revenus pour le développeur d'un projet d’énergie renouvelable. Les règles de marché évoluent afin de valoriser la flexibilité qui permet de soutenir les énergies intermittentes que sont l’éolien et le solaire. Bien comprendre ce marché, qui est en transformation constante, est essentiel afin de développer un plan d’affaires qui permettra de justifier les investissements requis et la viabilité du projet. »

Une fois approuvé par les actionnaires, le projet devra passer les différentes étapes des permis, des études environnementales et des demandes de financement. Puis, commencera la mise en place du projet, qui pourra prendre plusieurs années.

Le processus est long, mais les retombées environnementales et économiques sont importantes. Pour un industriel opérant en réseau isolé, comme plusieurs mines au Canada, les sources de revenus liés à la transition énergétique découlent principalement de trois éléments :

• Une réduction de la consommation de combustibles fossiles et des coûts qui y sont rattachés
• Un meilleur rapport ESG, donc une valeur des actions à la hausse
• La valorisation des réductions des émissions de CO2 à travers les différents mécanismes du marché du carbone et les incitatifs fiscaux, de plus en plus nombreux.

Le dernier rapport du GIEC soulignait l’urgence de prendre des mesures ambitieuses pour contrer le réchauffement climatique. Pour les acteurs industriels, celles-ci passent notamment par l’utilisation d’un bouquet énergétique renouvelable.