Parmi celles-ci, l’excavation inversée propose son lot d’avantages qui en font une méthode prisée dans certaines situations. En effet, ce type d’excavation offre une grande flexibilité, car contrairement à d’autres méthodes où des foreuses et des têtes d’alésage dédiées à cette tâche sont requises, l’excavation inversée peut être réalisée avec une foreuse de production standard, ce qui simplifie le processus tout en minimisant les coûts associés.
Bien qu’elle soit bien connue, la méthode par excavation inversée pose tout de même des enjeux liés à la séquence d’excavation, la déviation des trous de forage, et le chargement des explosifs. Ce billet de blogue présente des solutions et des astuces pour maximiser les chances de réussite de ce type d’ouvrage souterrain.
Séquence d’excavation
L’excavation inversée est caractérisée par un front d’avancement vers le haut et par une extraction du matériel rocheux dynamité vers le bas. Une galerie sus-jacente et une galerie sous-jacente à la monterie sont nécessaires à son dynamitage. Le chargement d’explosifs dans les trous se fait à partir de la galerie supérieure. Les principales étapes de réalisation sont les suivantes :
- Le premier dynamitage est parfois réalisé à la base de la monterie. Une foreuse de production vient forer des trous dans la paroi supérieure de la galerie sous-jacente. Ce procédé assure un contrôle de la géométrie et de la stabilité de cette ouverture primaire par l’ajout d’éléments de support de terrain si nécessaire.
- Une fois l’ouverture à la base de la monterie réalisée, une foreuse de production procède au forage de tous les trous qui composent le patron de dynamitage, et ce, sur toute la hauteur de la monterie à partir de la galerie supérieure.
- Étant donné que le front de dynamitage s’exerce du bas vers le haut, des bancs se succèdent à partir du niveau inférieur de la monterie :ù
a. Au niveau inférieur, une première ouverture, communément appelée « bouchon », est créée au centre de la monterie. Selon la dimension de la cheminée, un deuxième bouchon identique au premier peut être dynamité.
b. À partir du moment où l’ouverture centrale est présente dans la première banquette inférieure de la monterie, le périmètre, communément appelé « abattage », est dynamité (voir la séquence illustrée à la Figure 1).
c. Pour chaque section, un dynamitage d’ouverture suivi d’un dynamitage périmétrique est donc réalisé, et ce, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une seule.
- Le matériel rocheux issu des dynamitages est récupéré et déblayé à la base de la monterie, soit dans la galerie inférieure.
En ce qui a trait au dernier dynamitage de la cheminée, soit celui le plus près du niveau supérieur, une épaisseur de roc est conservée afin de protéger les travailleurs durant le chargement. L’ouverture et le périmètre sont alors dynamités simultanément.