Cette approche peut être adaptée à divers systèmes de commande, mais le principe reste le même. Voici les caractéristiques importantes de cette conception :
- Il s’agit d’une architecture de mise à la terre isolée à point unique facile à aménager pour un département ou un secteur local
- Tous les systèmes de commande communicants présentent le même potentiel de référence. Aucun courant à la terre n’est induit dans une liaison de communications quelconque
- Il y a une référence à la terre pour chacun des secteurs, avec isolement entre eux. Un moyen de communications à fibre optique permet de relier les systèmes présentant différentes références à la terre
- La MTSC est reliée de façon sécuritaire à un point unique à la prise de terre de sécurité principale, ce qui réduit au minimum la tension différentielle de terre entre elles
- Le câblage de terre est bien structuré pour chaque système et chaque étage, ce qui réduit au minimum la durée du dépannage
- Aucun courant ne circule dans les châssis des équipements installés dans des panneaux de commande à référence de terre à point unique, ce qui évite tout dommage aux composants sensibles
Cette architecture de mise à la terre est utilisée depuis de nombreuses années et aucun problème de communication attribuable à la mise à la terre ne m’a été signalé à ce jour. Également mise en œuvre pour corriger des sites problématiques, elle s’est révélée être une solution très robuste et facile à entretenir.
Vérifiez l’état de votre MTSC
Tout d’abord, examinez votre installation de mise à la terre à point unique pour déceler tout signe de corruption. Si votre usine est arrêtée et que vous désirez vérifier une MTSC (à point unique), la meilleure façon de faire consiste à débrancher la liaison de la MTSC de la prise de terre de sécurité et d’utiliser un mégohmmètre (50 V max.) pour mesurer l’impédance de la MTSC par rapport à la prise de terre de sécurité. Si vous obtenez une impédance élevée, votre MTSC est en bon état. Une valeur de quelques mégohms suffit pour déterminer que votre MTSC est bien isolée (il se produit un effet capacitif en raison des différents câbles de mise à la terre isolés disposés le long de la structure du bâtiment et dans les chemins de câbles, ce qui abaisse l’impédance). Si vous ne décelez pas une impédance élevée, vous savez dès lors que votre MTSC est corrompue d’une façon ou d’une autre et que vous devez prendre les mesures qui s’imposent pour corriger la situation.
Après avoir éliminé la cause de la corruption, vous pouvez en toute sécurité rebrancher le lien à la prise de terre de sécurité.
Vous pouvez effectuer cette procédure chaque fois que votre usine est arrêtée afin de maintenir votre MTSC en bon état de fonctionnement.
Utilisation de la méthode de l’intensité du courant à la terre
Si toutefois votre usine ne s’arrête jamais, vous devrez utiliser la méthode de l’intensité du courant à la terre pour déterminer si votre MTSC est corrompue ou non.
Cette méthode consiste d’abord à mesurer l’intensité du courant au connecteur principal de votre circuit de prise de terre de sécurité. Si l’intensité du courant est supérieure à une valeur acceptable tenant compte de la valeur capacitive de l’installation de la MTSC, analysez les autres circuits afin de trouver les points de corruption. L’intensité de courant acceptable (mA) dépend de la valeur capacitive du système de mise à la terre isolé. Dans des cas comme celui-ci, l’expérience aide à déterminer la partie du courant qui dépend de la valeur capacitive du circuit comparativement à une corruption.
Deux cas peuvent se présenter : soit que la MTSC a été bien conçue, installée et entretenue, soit qu’il existe de nombreux points de corruption. Dans tous les sites problématiques inspectés, la majorité des cas présentait une multitude de points de corruption.
L’effet de cette corruption dépend grandement de son emplacement et de la capacité des systèmes de commande à tolérer la perturbation induite.
La première méthode, celle qui consiste à mesurer l’impédance de la MTSC attribuable à la prise de terre de sécurité pendant un arrêt, est idéale. La deuxième méthode, celle de l’analyse de l’intensité du courant, facilite le repérage des points de corruption évidents, mais ne permet pas de confirmer l’absence de corruption. Dans un tel cas, la mesure de l’impédance constitue la meilleure solution de rechange.
Comme vous pouvez le constater, l’évaluation de l’état d’une MTSC peut sembler simple en apparence mais, dans les faits, il s’agit d’une tâche complexe lorsqu’elle est effectuée sans posséder les connaissances et les instruments appropriés.