La biodiversité correspond à tout ce qui vit sur Terre, des micro-organismes jusqu’aux écosystèmes. Elle joue un rôle capital pour la survie de toutes les espèces, dont l’humain. Lorsqu’une perte de biodiversité se produit, son écosystème se fragilise et devient moins résilient, menaçant ainsi les interactions entre toutes les formes de vie qui le constituent.
Aujourd’hui, elle s’appauvrit rapidement à cause des activités humaines. En décembre dernier s’est tenue à Ville de Montréal la 15e Conférence des United Nations sur la biodiversité. Elle s’est conclue avec l’adoption du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal qui prévoit entre autres la conservation de 30 % des terres et des océans, et la restauration d’au moins 30 % des écosystèmes dégradés pour 2030.
Cet accord historique devrait avoir des impacts sur les normes et exigences environnementales des activités industrielles dans les prochaines années.
« Amorcer un projet modifiera nécessairement le territoire sur lequel il s’implante, explique Frédéric Gauthier, directeur de projet en environnement et développement durable chez BBA. Cependant, en impliquant en amont des experts en environnement, il devient possible d’éviter les milieux sensibles, de minimiser l’impact sur la faune et la flore et, enfin, de compenser ses actions afin de protéger au maximum la biodiversité. »
Cela implique de :
- Faire des études pour évaluer la situation et les contraintes
- Émettre des recommandations et proposer des mesures d’atténuation
- S’assurer de leur bonne application tout au long des travaux
- Auditer l’impact du projet sur son milieu pendant plusieurs années
Alors que les investisseurs commencent à demander des actions concrètes en faveur de la biodiversité, les acteurs industriels gagnent à prendre les devants puisque cela leur assure :
- Une diminution des risques de report de projet, parfois associés à des coûts importants
- Une meilleure réponse aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), entraînant des actions à la hausse
- Une plus grande acceptabilité sociale
« Au-delà des cadres financier et législatif, de plus en plus d’entreprises sont sensibilisées aux risques associés à la disparition de milieux naturels. Il est d’ailleurs possible, dans le cadre d’un projet, de bonifier les habitats pour la faune ou encore de créer des milieux humides » ajoute Daniel Lambert, biologiste chez BBA.
Et l’intérêt des gains en biodiversité est qu’ils se répercutent dans le temps et croissent chaque année, une réalité qui devrait nous encourager à agir pour assurer un avenir avec une biodiversité riche.