Le 19 janvier dernier, un groupe de scientifiques présentait 𝘛𝘩𝘦 𝘚𝘵𝘢𝘵𝘦 𝘰𝘧 𝘊𝘢𝘳𝘣𝘰𝘯 𝘋𝘪𝘰𝘹𝘪𝘥𝘦 𝘙𝘦𝘮𝘰𝘷𝘢𝘭. Ce rapport quantifie le volume de CO2 que les mesures de capture et de séquestration de carbone (CDR) éliminent de l’atmosphère et le compare à ce qui doit être fait pour limiter le réchauffement climatique sous 2 °C. Il démontre ainsi l’urgence de développer des technologies CDR et de les déployer massivement.
L’acronyme CDR (Carbon Dioxide Removal) désigne l’ensemble des solutions qui stockent à long terme le CO2 dans les terres, les sols, les océans, ou bien via des solutions technologiques novatrices.
Les méthodes naturelles de CDR, comme la reforestation ou la préservation des milieux humides, contribuent pour l’instant à la quasi-totalité de l’élimination du carbone. Pour atteindre les objectifs fixés, qui impliquent de retirer des milliards de tonnes de CO2 de notre atmosphère, elles devront toutefois être rapidement soutenues par de nouvelles solutions.
Anthony Blouin, ingénieur chimique chez BBA, œuvre avec ses collègues à faire progresser les technologies émergentes et à en développer de nouvelles, notamment en bioénergie avec captage de carbone et séquestration (BECCS) et en capture directe du dioxyde de carbone (DAC – « Direct Air Capture »). Il encourage l’industrie à accélérer dès maintenant les efforts en ce sens.
« Les entreprises industrielles peuvent d’ores et déjà analyser l’intérêt d’intégrer les différentes technologies de réduction de carbone à leurs plans de carboneutralité. La première étape est de faire un bilan carbone complet qui permettra d’identifier la meilleure voie à privilégier pour leur propre installation. Une technologie de capture et de réduction de carbone peut être appropriée pour un client, mais de pas l’être pour un autre. Nous cherchons à mettre en place des solutions personnalisées qui répondent à la réalité de chacun. »
Plusieurs solutions efficaces de CDR devraient voir le jour dans les prochaines années. Il sera essentiel pour les acteurs industriels de bien évaluer leurs options, mais pour beaucoup d’entre eux, la réduction à la source de leurs émissions de carbone combinée à des méthodes d’immobilisation à long terme du CO2 permettra de participer efficacement à la décarbonation.